Préserver la mémoire des glaciers pour les futures générations

Créer un sanctuaire d’archives glaciaires en Antarctique, terre de science et de paix, pour sauvegarder un patrimoine essentiel à la recherche de demain.

Thématique(s)
Durée2018 – 2025
GéographieFrance, Russie (Mont Elbrouz), Tanzanie (Kilimandjaro), Antarctique.
Partenaires
  • Ice Memory Foundation
Fonds d’attribution
Contexte

Les glaciers fondent sous l’effet du réchauffement climatique : d’ici la fin du 21e siècle, les glaciers culminants en-dessous de 3 500 mètres dans les Alpes, et en dessous de 5 400 mètres dans les Andes, auront tous disparu (source : Institut des Géosciences de l’Environnement, Université Grenoble Alpes). Constitués d’innombrables couches de neige stratifiées au cours des millénaires, les glaciers sont les témoins uniques des évolutions atmosphériques et environnementales passées. Leur fonte, déjà avancée, emporte avec elle des pages entières de l’histoire planétaire. Il est désormais urgent de sauvegarder ces archives fragiles, qui sont un capital scientifique et un héritage culturel communs. Elles sont notamment essentielles à la compréhension de notre climat et à l’anticipation des changements à venir.

Stratégie d’intervention

Face à ce constat d’urgence, la Fondation Didier et Martine Primat a décidé de soutenir l’initiative ICE MEMORY qui, dans une course contre la montre, a entrepris la collecte et la conservation de carottes de glaces issues de glaciers à risque, sélectionnés à travers le monde, afin d’assurer une couverture géographique et temporelle optimale.

Porté par la Fondation de l’Université Grenoble-Alpes et d’éminents spécialistes mondiaux des géosciences, du climat et de l’environnement, ICE MEMORY s’est donné pour objectif de créer en Antarctique un sanctuaire mondial d’archives glaciaires et permettre ainsi aux scientifiques des générations futures de continuer à disposer de matière première de qualité pour poursuivre les recherches sur l’environnement et les cycles climatiques. Véritable aventure humaine, l’initiative rassemble des équipes scientifiques d’une dizaine de pays et bénéficie notamment du soutien de l’UNESCO.

Action

Dans les décennies à venir, le projet prévoit de prélever des carottes de glace sur une vingtaine de glaciers en cours de disparition. La priorité est donnée au Mont Elbrouz (Russie) et au Kilimandjaro (Tanzanie) dont la fonte est particulièrement avancée. Pour chaque glacier, trois carottes sont extraites : l’une est systématiquement analysée pour créer une base de données référence, tandis que les deux autres (dites « carottes-patrimoine ») sont destinées à être acheminées sur les hauts plateaux de l’Antarctique, à la base franco-italienne Concordia, et stockées dans une cave à une température constante de – 54°C, pour les prochains siècles.

Découvrir le projet Ice Memory en vidéo:

Résultats attendus
  • Opérations de carottage au Mont Elbrouz (Russie) et Kilimandjaro (Tanzanie).
  • Construction d’une cave en Antarctique à la station Franco-Italienne Concordia.
  • Mise en place d’une base de données de référence.
  • Mise en place d’une gouvernance internationale avec notamment l’UNESCO et lPICS (International Partnership for Ice Core Sciences)
Fondation Didier et Martine Primat - Vivre ensemble de manière responsable et durable
© Sarah Del Ben/Wild Touch/Fondation UGA
Fondation Didier et Martine Primat - Vivre ensemble de manière responsable et durable
© Sarah Del Ben/Wild Touch/Fondation UGA
Fondation Didier et Martine Primat - Vivre ensemble de manière responsable et durable
© Sarah Del Ben/Wild Touch/Fondation UGA
Partenaires
Fondation Didier et Martine Primat - Vivre ensemble de manière responsable et durable

Le projet Ice Memory est porté par la Fondation Université Grenoble Alpes et l’Institut des géosciences de l’environnement (UGA, CNRS). Il est principalement soutenu financièrement via du mécénat privé. Le projet bénéficie également de l’engagement opérationnel de grands organismes scientifiques comme l’Université Grenoble Alpes, le CNRS, l’Institut de Recherche pour le Développement, l’Université Ca’Foscari de Venise et le CNR Italien, l’Institut Polaire français Paul Emile Victor et son partenaire italien le PNRA, ainsi que l’Institut Paul Scherrer en Suisse.

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