Plus de 10 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversés dans les océans chaque année. Les principaux efforts entrepris pour réduire et atténuer l’impact de cette pollution cible essentiellement les sources en provenance des continents, des rivières et des zones côtières. A date, très peu d’attention a été accordée aux contaminations plastiques en provenance des îles.
L’objectif du projet est d’identifier des solutions, quantifiables et pérennes pour répondre efficacement au problème de la pollution plastique marine émanant des Iles de Méditerranée. Toutes les partie-prenantes ayant un rôle clef au sein du gouvernement, du secteur privé et de la société civile, ainsi que les habitants, ont été mobilisées en vue de créer une force de proposition capable de cocréer et mettre en place des solutions politiquement et économiquement viables et adaptées au contexte local en matière de lutte contre la pollution plastique. Ce projet a encouragé à la réduction des déchets plastiques sur les îles, et également de les recycler et de les valoriser via la confection de produits commercialisables novateurs, créant de ce fait des opportunités d’emplois et de revenus.
Les leçons et bonnes pratiques mises en évidence par ce projet et son jumeau « Plastic Waste Free Islands – Caribbean and Pacific » ont été synthétisées dans un document de référence. Son usage dépassera les projets-pilotes initiaux et sera destiné à une diffusion large et un passage à l’échelle des solutions identifiées.
Les instances régionales disposent maintenant d’outils de mesure de leur empreinte plastique et seront accompagnées dans l’utilisation de ce diagnostic et l’identification d’opportunités d’actions en découlant.
La première étape a consisté à sélectionner avec soin deux îles de Méditerranée Minorque et Chypre. Cette sélection répondra à des critères précis tels que la taille de la population, la présence du secteur touristique, de l’industrie de la pêche, le degré d’engagement du gouvernement local, de la société civile et du secteur privé envers ce défi, le tout devant démontrer le fort potentiel de l’île pour servir de site expérimental et tester le développement d’un projet pilote de lutte contre la pollution plastique insulaire.
En étroite collaboration avec les parties-prenantes de chaque secteur, le projet a établi un plan d’action collectif avec un calendrier de mise en œuvre, encourageant les synergies entre les 3 secteurs (publique, privé et civil) les incitant à travailler de concert pour la conception et la mise en place de solutions concrètes.
Le projet a stimulé la création de solutions / produits commercialisables issus de la réutilisation du plastique émanant du secteur touristique et des pêcheries.
Ce guide insulaire prescripteur de bonnes pratiques – Plastic Waste Free Island blueprint- a été disséminé au travers d’organismes régionaux et d’acteurs internationaux clefs du secteur (industrie touristique, pêcheries, entreprises spécialistes de la gestion des déchets) pour une diffusion large et effet multiplicateur au niveau international.
- Compréhension accrue de la provenance des déchets au sein des 2 iles ciblées et recommandations en matière de politique de réduction de pollution plastique et amélioration de leur traitement.
- Les secteurs du tourisme, de la pêche et du traitement de déchets et leurs chaines de valeurs adoptent des mesures visant à réduire les contaminations plastiques.
- Le guide pour l’action – Plastic Waste Free Island Blueprint – est largement diffusé et rencontre l’approbation et l’adhésion des organismes régionaux.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) est une union de Membres composée de gouvernements et d’organisations de la société civile. Elle offre aux organisations publiques, privées et non-gouvernementales les connaissances et les outils nécessaires pour que le progrès humain, le développement économique et la conservation de la nature se réalisent en harmonie.
Créée en 1948, l’UICN s’est agrandie au fil des ans pour devenir le réseau environnemental le plus important et le plus diversifié au monde. Elle compte avec l’expérience, les ressources et le poids de ses 1300 organisations Membres et les compétences de plus de 13 000 experts. Elle fait aujourd’hui autorité au niveau international sur l’état de la nature et des ressources naturelles dans le monde et sur les mesures pour les préserver.