Les expériences d’agroécologie se sont multipliées ces dernières années et rencontrent une forte adhésion de la part de l’opinion publique alertée sur les risques sanitaires et environnementaux causés par l’agriculture industrielle. La réussite de ces initiatives, menées dans une myriade de micro-fermes à travers le territoire français et dans le monde, prouve qu’une alternative est possible. Ces expériences vont au-delà de la simple suppression des pesticides et herbicides (premier stade de l’agriculture biologique) et adoptent les méthodes de l’agroécologie (agroforesterie, permaculture etc…) qui génèrent une formidable spirale positive : restauration de la biodiversité et de la fertilité des sols, bons niveaux de rendements, création d’emplois, transformation des paysages, rapprochement citoyens-paysans, économie plus locale et circulaire etc… Malheureusement, ces fermes extraordinaires ne permettent pas encore de nourrir d’importantes populations, notamment du fait de leur petite taille (souvent moins de 5 hectares).
Dans le sillage de ces réalisations, la ferme de Volpelière et son Université Domaine du Possible ont pour vocation de favoriser un changement d’échelle : il s’agit d’expérimenter la conversion de plus grandes fermes avec l’ambition de proposer de nouveaux outils. Les 136 hectares du domaine permettent d’adapter les méthodes de l’agroécologie sur une plus vaste surface, d’initier des recherches et d’organiser des formations. Ainsi, tous ceux qui souhaitent participer au développement d’une agroécologie permettant de nourrir plus largement les citoyens auront à leur disposition une source d’inspiration et un pôle d’accompagnement.
L’activité de polyculture élevage de la ferme est répartie entre des ateliers (maraîchage, élevage de brebis et de chevaux, riziculture, apiculture, etc…) dont la coordination, la mutualisation et les synergies sont le cœur même de la démarche : il s’agit de mettre en place un cercle vertueux non seulement pour les écosystèmes mais aussi une meilleure économie circulaire au bénéfice des hommes et de la nature. Cette exploitation agricole est le support de l’activité de l’Université Domaine du Possible dont la vocation est d’accueillir des projets de recherche-action (optimisation des cycles de matières, effets d’une transition agro-forestière sur un territoire agricole, restauration d’une filière brebis en circuit court etc… ) et d’organiser des formations (culture sur butte, maraîchage permaculturel, production de graines, forêt jardin etc…). L’ensemble est accompagné par un Comité Scientifique de haut niveau notamment composé de Perrine et Charles Hervé Gruyer, Lydia et Claude Bourguignon, Vandana Shiva, Marc Dufumier, Jacques Caplat, Bruno Sirven, Stéphane Durand, Francis Hallé, Marc André Sélosse.
- Publication de thèses doctorales sur le thème du changement d’échelle en agroécologie.
- Formations sur les méthodes de l’agroécologie : agroforesterie, permaculture etc.
- A plus long terme : influence sur les institutions et accompagnement de grandes exploitations en conversion.
- Création d’un réseau des grandes fermes en conversion agroécologique.
L’université Domaine du Possible est située dans une ferme de 136 hectares consacrée à la recherche et la formation, entre Crau et Camargue à 15 kilomètres d’Arles. Sa création a pour but de répondre à l’urgence d’un changement de modèle agricole et alimentaire et en particulier accroître l’approvisionnement issu de l’agroécologie. L’université étudient notamment la meilleure articulation possible au sein d’une activité de polyculture élevage, entre les différents ateliers agricoles. Les formations et programmes de recherches ont pour but de sensibiliser à l’agroécologie et son changement d’échelle.