La Fondation soutient déjà les travaux de la ferme-université Domaine du Possible (UDDP) pour un changement d’échelle en agroécologie et collabore également avec l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationale (IDDRI) sur le projet TYFA (ten years for Agroécologie), un scénario de politique agroécologique chiffré clef en main et prescripteur de recommandations concrètes pour enclencher un parcours de transition vers des systèmes alimentaires durables.
Les derniers rapports scientifiques publiés en 2019 par l’IPBES, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, pointent les pratiques de l’agriculture dite conventionnelle comme un facteur essentiel du déclin de la biodiversité. Deux aspects sont mis en avant par les scientifiques : la destruction des habitats naturels et l’intensification des pratiques agricoles avec en particulier l’accroissement continu des fertilisants et pesticides.
Face à l’urgence de faire connaitre aux décideurs et au public les alternatives possibles à l’agriculture industrielle, la Fondation Primat a souhaité accorder un soutien financier complémentaire à l’IDDRI et l’UDDP qui ont uni leurs efforts autour d’un projet conjoint visant à faire bouger les lignes.
L’annonce par l’Union Européenne du lancement d’un « New Green Deal », constitue une fenêtre d’opportunité sans précèdent pour relayer aux décideurs et à la société civile des éléments tangibles pour faire de ces réformes un levier puissant de transformation de l’agriculture européenne et d’ intégration des questions environnementales.
Les temps forts visés sont l’élaboration du volet agricole du nouveau plan d’action sur la biodiversité de l’Union Européenne prévue pour janvier 2020 et le déploiement de mesures agroenvironnementales (dit Ecoscheme) dans le cadre de la réforme de la Politique Agricole Commune.
En s’appuyant sur le travail de prospective déjà réalisé dans le cadre du projet TYFA, l’IDDRI et l’UDDP s’unissent pour travailler sur deux productions complémentaires :
- une étude à destination des décideurs politiques (1er semestre 2021)
- un livre pour le grand public chez Actes Sud (septembre 2021)
L’étude et le livre visent conjointement à démontrer la nécessité d’une prise en compte des services écosystémiques dans les politiques publiques en vue de restaurer la biodiversité des paysages agricoles européens.
L’étude vise explicitement à diffuser auprès des décideurs des contenus scientifiquement validés et des solutions concrètes permettant une réelle prise compte des enjeux environnementaux dans le cadre de la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) et la mise en place effective d’un « Green New Deal ».
Sortie du livre ***Demain, une Europe agroécologique*** en co-édition avec Actes Sud – Université Domaine du Possible. L’ouvrage a pour objectif de sensibiliser l’opinion publique sur les liens existants entre l’agriculture, l’alimentation et les enjeux écologiques et de biodiversité.
L'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) est un institut de recherche indépendant dont l’objectif est de favoriser la transition vers le développement durable et la prospérité pour tous. Pour cela, l’Iddri identifie les conditions et propose des outils pour intégrer le développement durable aux politiques. L’Iddri s'appuie sur deux compétences complémentaires : recherche interdisciplinaire et dialogue permanent avec les parties prenantes (Etats, entreprises, ONG, etc.). Il constitue une plateforme d’échange transparente et collaborative. Il met ses analyses et propositions à la disposition de tous, et les partage lors de conférences et séminaires.
L’université Domaine du Possible est située dans une ferme de 136 hectares consacrée à la recherche et la formation, entre Crau et Camargue à 15 kilomètres d’Arles. Sa création a pour but de répondre à l’urgence d’un changement de modèle agricole et alimentaire et en particulier accroître l’approvisionnement issu de l’agroécologie. L’université étudient notamment la meilleure articulation possible au sein d’une activité de polyculture élevage, entre les différents ateliers agricoles. Les formations et programmes de recherches ont pour but de sensibiliser à l’agroécologie et son changement d’échelle.